Thézac - Penne-d'Agenais

Cette deuxième étape en territoire lot-et-garonnais s’oriente d’abord au sud avant de poursuivre son cheminement vers l’ouest. Le chemin reste sur les hauteurs et gagne en caractère et en tranquillité. Ainsi la vue plus avantageuse « irrigue » vallées et paysages tourmentés. Le premier point fort arrive très tôt dans cette journée. Après une heure de marche, on foule déjà les vieilles pierres de Tournon-d’Agenais. Cette bastide perchée sur un promontoire ovale à 217 m d’altitude, accessible par un bel escalier de plus de 200 marches, mérite une visite. À l’intérieur des fortifications, sur la place aux arcades, trône un beffroi et son cadran lunaire unique. Ce système, autrefois mécanique, suit toujours le parcours de la lune. Mais c’est avec la bénédiction du soleil que vous continuerez votre marche bucolique vers Penne-d’Agenais. Vous entrerez dans ce village de facture médiévale par la porte fortifiée de Ferracap pour en sortir demain par la porte de la ville.

TOURNON-D'AGENAIS, BASTIDE FRANCAISE

La bastide de Tournon-d'Agenais, dont les monuments sont indiqués dans l'itinéraire, dominant la vallée du Lot et ceinturée de remparts que contournent la route d'accès, fut fondée en 1270 par Alphonse de Poitiers. C'était le cinquième fils de Louis VIII et le frère de Saint-Louis : par son mariage avec la fille du comte Raymond VII, il rattacha Toulouse à la France après le drame cathare. Tournon était donc une position française face aux Anglais d'Aquitaine. Place forte protestante, elle eut à souffrir des guerres de Religion. Le beffroi est du xvie siècle.

 

CHEMIN FAISANT, D'UN CHÂTEAU À L'AUTRE

Passé Anthé, hors GR, vue sur un lac dominé par le château et la chapelle Sainte-Foy. Le modeste village de Dausse est dominé par le château fort (privé) de Puycalvary, d'origine médiévale, remanié à la Renaissance. Plus loin, le chemin contourne le château, également privé, de Noaillac.

 

PENNE-D'AGENAIS, LA VILLE PERCHÉE

Ville forte, Penne-d'Agenais, haut-perchée au-dessus du Lot, fut ceinturée de remparts par Richard Cœur de Lion ; la côte de Richard conserve encore son nom neuf siècles plus tard. De vieilles maisons, les unes de pierre, les autres de colombages à remplages de briques, bordent les rues qui s'élevaient tout au sommet vers le château du roi. Il n'en reste que quelques ruines, mais le panorama est vraiment souverain. À côté se dresse la basilique de Peyragude (la pierre pointue), moderne mais très vivant centre de pèlerinages.